Le pape François est mort ce lundi 21 avril 2025 à 7 h 35 à la maison Sainte-Marthe, au Vatican, à l’âge de 88 ans. L’annonce a été faite par le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège. Élu en mars 2013, Jorge Mario Bergoglio aura été le 266ᵉ pape de l’Église catholique, mais surtout le premier pontife venu d’Amérique du Sud et le premier jésuite à accéder au trône de saint Pierre.
Durant ses douze années de pontificat, il s’est efforcé de transformer une Église qu’il souhaitait « pauvre pour les pauvres », mettant l’accent sur l’humilité, la simplicité et l’ouverture. François a privilégié un style pastoral proche du peuple, rompant avec certaines traditions protocolaires de la Curie romaine. Son choix de résider à la maison Sainte-Marthe plutôt que dans les appartements pontificaux symbolisait cette volonté de proximité.
Une hospitalisation qui avait ému le monde
Au cours de ses derniers mois, l’état de santé du pape François s’était fragilisé. Le 14 février 2025, il avait été hospitalisé à l’hôpital Gemelli à Rome en raison d’une bronchite infectieuse. Cette hospitalisation, initialement prévue pour quelques jours, s’était prolongée à cause de complications respiratoires liées à son âge et à son état physique général. Il avait reçu un traitement intensif, avec des moments de rémission suivis de rechutes.
Sorti le 23 mars 2025, le pape avait cependant repris ses engagements publics malgré les conseils de repos formulés par ses médecins. Il avait salué les fidèles à plusieurs reprises lors des célébrations de la Semaine sainte. Le dimanche de Pâques, 20 avril, il était apparu une dernière fois au balcon de la basilique Saint-Pierre pour adresser sa bénédiction « urbi et orbi ».
Un pontificat marqué par des réformes
Le pape François a laissé une empreinte profonde sur l’Église universelle. Il a placé la miséricorde, l’écologie, la justice sociale, et le dialogue interreligieux au cœur de son action. Son encyclique Laudato si’ sur la sauvegarde de la maison commune a fait date, tout comme ses appels en faveur des migrants, des pauvres et des exclus.
Il a également engagé une réforme de la Curie, avec la volonté de rationaliser son fonctionnement et d’améliorer la transparence financière du Vatican. Il a ouvert la voie à une plus grande inclusion des laïcs, notamment des femmes, dans les structures ecclésiales.
Une émotion mondiale
À l’annonce de sa mort, les réactions ont afflué de partout dans le monde. De nombreuses figures politiques et religieuses ont salué la mémoire d’un homme de paix et de compassion. Le président brésilien, le roi Charles III du Royaume-Uni, le patriarche œcuménique de Constantinople, entre autres, ont exprimé leur tristesse et leur reconnaissance pour son action.
Le pape François était profondément aimé par des millions de fidèles, non seulement pour ses prises de position courageuses, mais aussi pour son humanité.
Vers un nouveau conclave
Les funérailles du pape François auront lieu dans les prochains jours à la basilique Saint-Pierre. Conformément à la constitution apostolique Universi Dominici Gregis, un conclave sera convoqué pour désigner son successeur. Plus de 130 cardinaux électeurs, âgés de moins de 80 ans, se réuniront à huis clos dans la chapelle Sixtine, probablement début mai.
Parmi les noms les plus souvent cités comme papabili figurent le cardinal italien Pietro Parolin, secrétaire d’État du Vatican, le cardinal philippin Luis Antonio Tagle, et le cardinal guinéen Robert Sarah.